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LABRUYERE CaractĂšres 27 et 29. Lorsque Jean de La BruyĂšre Ă©crit les CaractĂšres, textes argumentatifs Ă teneur moraliste, il imite ThĂ©ophraste selon lâidĂ©al classique dâimitation des Anciens. Au moment de la rĂ©daction par La BruyĂšre, le roi Louis XIV a rĂ©voquĂ© lâEdit de Nantes et conduit son pays Ă la crise Ă©conomique.
Commeles Italiens, La BruyĂšre stylise, mais non sans dessein, et encore moins pour le seul plaisir de divertir : la stylisation garantit la âlisibilitĂ© du caractĂšreâ (Van Delft). Hellegouarcâh, dans son travail sur la ponctuation, montrait que les CaractĂšres ont Ă©tĂ© Ă©crits comme une oeuvre non Ă consulter en silence, mais Ă prononcer Ă haute voix, Ă jouer plutĂŽt quâĂ lire.
LaBruyĂšre donne une place importante au rire dans la sociĂ©tĂ© quâil dĂ©crit. Selon lui, il est « dĂ©licat » de « badiner avec grĂące » car il faut des « maniĂšres », de la
56 Jacques Morel. qu'ils ne voient que dans les autres ». Lâironie est ici, non simple antiphrase, mais antiphrase significative, et Ă double portĂ©e : dĂ©finition et dĂ©nonciation de la prĂ©tention du personnage, mais aussi de la naĂŻvetĂ© de ceux qui l'admirent sans vĂ©ritable raison : La BruyĂšre se dĂ©solidarise de ceux qui traitent Eurypyle de «bel esprit » par ironie et qui sont
Jaimerais que vous m'aidiez a trouver des idées d'axes de commentaire pour cet extrait des caractÚres de La BruyÚre. C'est URGENT merci. Je vais, Clitiphon, à votre porte ; le besoin que j'ai de vous me chasse de mon lit et de ma chambre : plût aux Dieux que je ne fusse ni votre client ni votre fùcheux ! Vos esclaves me disent que vous
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PREMIER SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DĂTAILLĂDEUXIĂME SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DĂTAILLĂSUJETS COMPLĂMENTAIRES PREMIER SUJET Sujet 1 DĂ©velopper ce jugement de Jules LemaĂźtre sur Les CaractĂšres Les ciselures du style nâempĂȘchent point lâĆuvre de La BruyĂšre dâĂȘtre impitoyable et triste. » Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Cherchons dans la citation lâesquisse dâun plan. Il sâagit dâisoler dans la continuitĂ© dâune phrase plusieurs idĂ©es en nous arrĂȘtant sur les mots essentiels. Je relĂšve ciselures du style » et je traduis le style est le rĂ©sultat dâun effort minutieux qui vise Ă lâeffet ; je note ensuite Ćuvre impitoyable et triste ». AprĂšs le jugement sur la forme, le jugement sur le fond une peinture sans indulgence. VoilĂ mes deux parties. Les sous-parties, je puis dĂ©jĂ entrevoir leurs Ă©tiquettes. Dans la forme », on Ă©tudie successivement le choix des mots et le mouvement de la phrase. Pour le fond, je sais que le titre de lâouvrage est Les CaractĂšres ou les MĆurs de ce siĂšcle. Je sais aussi que pour un Classique la peinture de son temps sâĂ©largit en une peinture de lâhomme Ă©ternel. Mais, encore une fois, ce plan en deux parties comportant chacune deux sous-parties est fait pour orienter les recherches Ă travers les textes. Selon ce que je vais dĂ©couvrir, je serai peut-ĂȘtre amenĂ© Ă supprimer tel point, Ă donner beaucoup dâimportance Ă tel autre. Un plan de recherches nâest pas un plan dĂ©finitif. LECTURES â Analyser quelques portraits par exemple Giton et PhĂ©don, MĂ©nalque chap. 11, Arrias chap. 5, et lire attentivement le chapitre 11 dans son ensemble. PLAN DĂTAILLĂ Introduction Ce qui frappe dĂšs lâabord dans Les CaractĂšres, câest le style oĂč lâon sent peut-ĂȘtre un peu trop que lâart est le rĂ©sultat dâun effort minutieux qui ne laisse rien au hasard. Mais le brillant et le pittoresque du style ne sauraient, faire illusion. Sous lâalacritĂ© de la phrase et le cliquetis des mots La BruyĂšre dresse un rĂ©quisitoire impitoyable contre la sociĂ©tĂ© de son temps qui sâĂ©largit bientĂŽt en une peinture sans indulgence de lâĂ©ternelle humanitĂ©. Câest en ce sens que Jules LemaĂźtre a pu dire Les ciselures du style nâempĂȘchent pas lâĆuvre de La BruyĂšre dâĂȘtre impitoyable et triste. » I. Le style de La BruyĂšre est ciselĂ© Son art nâest pas suprĂȘme, car il se voit et se sent, comme lâa dit Sainte-Beuve. On y sent moins le rĂ©sultat dâune heureuse rencontre entre la pensĂ©e et lâexpression que la recherche heureuse mais minutieuse de lâeffet. A. â LE VOCABULAIRE. Il vise Ă la couleur et Ă la vigueur, par lâemploi a des mots techniques. Il parle de cordiaux », de Juleps » et Ă©numĂšre dans lâamateur de tulipes toutes les variĂ©tĂ©s de tulipes ;b des mots archaĂŻques, comme dru » et recru », empruntĂ©s Ă la langue du XVIe siĂšcle ;c des mots triviaux il nâhĂ©site pas Ă dire dâun de ses personnages Il sâest crevĂ© Ă me suivre » ;d des mots concrets pour traduire une idĂ©e qui sâexprimerait naturellement dâune maniĂšre abstraite On bĂątit dans la vieillesse ; on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers », pour exprimer le moment oĂč la maison sâachĂšve. B. â LA PHRASE. Elle traduit la mĂȘme recherche de lâeffet a Ă lâintĂ©rieur des membres de phrase. Le choix du qualificatif Ă effet, les alliances de mots, ce souci dâĂ©chapper aux formules toutes faites, aux clichĂ©s, les Ă©numĂ©rations oĂč se glisse un mot quâon nâattendait pas, traduisent un dĂ©sir de provoquer la surprise, qui va parfois jusquâau calembour exposer Ă la fortune du dĂ© la sienne propre »; la mĂ©taphore et la comparaison, qui vont parfois au mauvais goĂ»t Il faut juger les femmes depuis la chaussure jusquâĂ la coiffure, exclusivement, Ă peu prĂšs comme on mesure le poisson entre tĂȘte et queue » ; b dâun membre de phrase Ă lâautre. TantĂŽt la symĂ©trie Ă©troite entre deux membres de phrase qui traduisent la servilitĂ© avec laquelle chacun rĂšgle son allure sur Giton avec un temps de retard Il sâarrĂȘte et lâon sâarrĂȘte ». TantĂŽt lâopposition, au contraire, entre un membre de phrase ou une sĂ©rie de membres de phrase assez longs et la formule sĂšche, faite de monosyllabes, Ă laquelle il aboutit Il est pauvre » ou Il est riche ». TantĂŽt encore la reprise de mots identiques en tĂȘte de plusieurs membres de phrase successifsâ ou Ă une place symĂ©trique dans chacun de ces membres de phrase Arrias a tout vu, tout lu » ; c dâun dĂ©veloppement Ă lâautre. Les maximes sâexpriment tantĂŽt sous la forme dâune interrogation, dâune exclamation, dâune apostrophe, dâun conseil, dâun dĂ©veloppement oratoire. II. Pourtant la peinture que ce style met en valeur est impitoyable et triste A. â LA PEINTURE SOCIALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. a Les financiers, dont lâinfluence est croissante dans la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle. Partis de rien, ils font la loi grĂące Ă leur fortune les courtisans briguent la main de leur fille. Ils sont sans scrupules comme sans pitiĂ© tel ce Champagne qui sans hĂ©sitation signe un ordre quâon lui prĂ©sente qui ĂŽterait le pain Ă toute une province si lâon nây remĂ©diait ». Ce sont des parvenus qui Ă poids dâor sâarrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrĂ©es avec leurs chĂąteaux et leurs maisons antiques ». b La Cour et les Grands qui se prosternent devant le Roi et qui quĂȘtent servilement ses bonnes grĂąces orgueilleux et malfaisants, inintelligents et paresseux, ils se dĂ©tournent des affaires publiques et laissent prendre leur place auprĂšs du prince par des citoyens sages et instruits quâils mĂ©prisaient. Joueurs et dĂ©bauchĂ©s, fĂ©roces dans leurs rivalitĂ©s et cachant sous la politesse des maniĂšres cette fĂ©rocitĂ©. c La bourgeoisie, grisĂ©e par lâimportance de plus en plus grande quâelle prend dans la sociĂ©tĂ©, commence Ă abandonner ses solides vertus bourgeoises pour copier la Cour. Les Crispins se cotisent pour avoir un Ă©quipage. Les Sanions Ă©talent partout leurs armoiries, oubliant des gens qui ont connu leur pĂšre, simple boutiquier. d Le peuple et en particulier les paysans qui ressemblent aux animaux par lâaspect, par la condition, attachĂ©s quâils sont Ă la terre, par leurs travaux, par leur mode de vie, par la façon dont on les traite on oublie presque quâils sont des hommes. B. â LA PEINTURE MORALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. Les hommes ne gardent jamais le sens de la mesure les goĂ»ts, les distractions deviennent des manies qui absorbent lâhomme tout entier et font que rien ne le touche plus de ce qui est Ă©tranger Ă sa manie lâamateur dâoiseaux, lâamateur de tulipes. Câest que lâhomme est futile chapitre De lâHomme », no 3, inconstant mĂȘme chapitre, no 6, inconsĂ©quent, no 10. La raison est impuissante Ă tous les Ăąges de la vie no 49. Les sentiments chap. Du CĆur » ne manifestent pas le plus souvent un besoin de se dĂ©vouer, mais sont le prĂ©texte dâĂąpres batailles dâorgueil, dâĂ©goĂŻsme ou de jalousie. Au reste tout nâest quâĂ©goĂŻsme pour La BruyĂšre sauf peut-ĂȘtre lâamitiĂ©. Conclusion On voit donc quâen dĂ©pit des brillantes qualitĂ©s du style lâimpression qui se dĂ©gage des CaractĂšres reste impitoyable et triste. Et la verve de lâĂ©crivain, bien loin de corriger cette expression dâamertume, la fixe au contraire dans lâesprit du lecteur Ă lâaide de pointes cruelles et de formules impĂ©rissables. REMARQUES 1. La richesse du sujet nâa pas permis de dĂ©velopper ici tous les exemples. Ils ne sont le plus souvent quâindiquĂ©s. Il reste que dans une dissertation vous devez toujours appuyer vos affirmations dâexemples dĂ©veloppĂ©s. Pour tirer tout le profit dĂ©sirable de ce plan, il convient de vous reporter aux exemples dont la rĂ©fĂ©rence est indiquĂ©e et dâen fixer au moins quelques-uns dans votre Est-il besoin de vous rappeler que lâIntroduction explique le contenu de la citation avant de la transcrire et que, naturellement, elle utilise Ă cet effet la traduction » que vous aviez faite des termes essentiels de cette citation ? Cf. Les grandes lignes du plan », en haut de lâarticle.3. La Ire partie traite, Ă propos de La BruyĂšre, un problĂšme technique essentiel celui de la forme. Je retiens quâun vocabulaire emprunte volontiers sa couleur aux termes techniques, archaĂŻques et au langage familier. Toutefois, reportez-vous au deuxiĂšme sujet sur Ronsard et cherchez sâil puise exactement aux mĂȘmes sources la valeur pittoresque de sa langue. Oui, pour lâessentiel. Mais il nâemploie pas, par exemple, les mots familiers. Donc il est utile de retenir, Ă propos de chaque sujet, des notions gĂ©nĂ©rales. Mais il ne faut pas quâelles deviennent des idĂ©es toutes faites que lâon plaquera sans adaptation et sans discernement sur chaque cas la mĂȘme maniĂšre, vous pouvez dĂ©gager de cette partie certains procĂ©dĂ©s concernant la recherche de lâeffet » dans la phrase. Vous en tirerez profit par la suite â si vous ĂȘtes circonspect. DEUXIĂME SUJET Sujet 2 Comment vous expliquez-vous le succĂšs que connurent en leur temps Les caractĂšres de La BruyĂšre ? Paris, Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Un Ă©cueil Ă Ă©viter faire tourner la dissertation Ă un Ă©loge dans lâabsolu des CaractĂšres. Lâestime que des gĂ©nĂ©rations successives de gens de goĂ»t sâaccordent Ă tĂ©moigner Ă une Ćuvre, plusieurs siĂšcles aprĂšs la mort de son auteur, se fonde sur des mĂ©rites profonds et essentiels. Il nâen est pas ainsi de la faveur qui sâattache Ă un ouvrage au moment de sa publication. Trop souvent cet engouement est dĂ» Ă des motifs plus extĂ©rieurs et plus futiles succĂšs de scandale, conformitĂ© aux goĂ»ts et Ă la mode littĂ©raire du temps, parfum de nouveautĂ©. Câest donc dans ce sens que nous allons orienter nos recherches. LECTURES â Voir, dans Les CaractĂšres, essentiellement les chapitres De la Ville » et De la Cour ». PLAN DĂTAILLĂ Introduction Le succĂšs des CaractĂšres fut dĂšs leur publication considĂ©rable et trois Ă©ditions furent Ă©puisĂ©es en moins dâun an. Les gens du temps sây jetaient pour y dĂ©couvrir non sans rancĆur une critique acerbe de leur propre personne ou de la classe sociale Ă laquelle ils appartenaient. Les autres y trouvaient, outre le malin plaisir de voir Ă©gratigner autrui, lâagrĂ©ment plus dĂ©sintĂ©ressĂ© et plus profond dâune Ćuvre qui, empruntant les genres en vogue, traitait des thĂšmes dâactualitĂ© sous une forme aimable et attrayante. Câest en ce sens que M. de MalĂ©zieu avait pu Ă©crire Ă La BruyĂšre VoilĂ de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup dâennemis. » I. Les personnalitĂ©s Ainsi le succĂšs immĂ©diat des CaractĂšres sâexplique dâabord par les attaques personnelles quây pouvaient dĂ©couvrir les contemporains. Nombreux sont en effet ceux qui pouvaient se retrouver campĂ©s dans les portraits, si lâon en croit les clĂ©s » qui circulaient alors. Pour un CondĂ© qui pouvait avec complaisance, en dĂ©pit de son immense orgueil, se retrouver dans le portrait dâĂmile, combien de victimes dans ces esquisses prises sur le vif ! Il est peu probable que Mme de Montespan ait retrouvĂ© sans dĂ©plaisir dans le portrait dâIrĂšne ses prĂ©occupations de malade demi-imaginaire, son goĂ»t pour les remĂšdes trop compliquĂ©s, ses frĂ©quentations trop complaisantes des sommitĂ©s mĂ©dicales et aussi le fait quâelle ne pensait pas que pour se guĂ©rir il lui suffisait de faire appel Ă la simple hygiĂšne et au simple bon sens. M. de Brancas devait aussi retrouver avec acrimonie le rĂ©cit encore aggravĂ© de ses distractions Ă la Cour. Et nous ne parlons ni de Fontenelle, portraiturĂ© dans Cydias, ni de Gnathon, qui Ă©tait lâabbĂ© Danse, Ă moins quâil ne fĂ»t le marquis de LĂ©vy-Girardin. La liste en est inĂ©puisable. Outre ce succĂšs dĂ» Ă des attaques personnelles, les CaractĂšres connaissaient un autre succĂšs plus large dĂ» au fait que les dĂ©fauts des classes sociales du temps sây retrouvaient reprĂ©sentĂ©s. Les bourgeois voyaient avec malignitĂ© la caricature des Grands, prosternĂ©s devant le Roi et quĂȘtant servilement ses bonnes grĂąces, joueurs et dĂ©bauchĂ©s par surcroĂźt, fĂ©roces dans leurs rivalitĂ©s et cachant cette fĂ©rocitĂ© sous la politesse affectĂ©e des maniĂšres. Les Grands Ă leur tour se gaussaient Ă voir la peinture des bourgeois sâingĂ©niant Ă copier la Cour les Crispins qui se cotisent pour avoir un Ă©quipage ; les Sanions Ă©talant partout leurs armoiries et ignorant les gens qui ont connu leur pĂšre, un simple boutiquier. Mais les deux classes sociales sâaccordent dans la haine fĂ©roce quâelles Ă©prouvent contre les financiers et leur haine se satisfait Ă voir la peinture de ces gens sans pitiĂ© qui font la loi grĂące Ă leur fortune, tel ce Champagne qui sans hĂ©sitation signe un ordre quâon lui prĂ©sente, qui ĂŽterait le pain Ă toute une province si lâon nây remĂ©diait », et sâarrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrĂ©es avec leurs chĂąteaux et leurs maisons antiques ». III. La vogue des genres dont sâinspire La BruyĂšre Il y a plus. Les CaractĂšres trouvaient un nouvel Ă©lĂ©ment de faveur dans le genre mĂȘme sous lequel ils se prĂ©sentaient au public et quâannonçait le titre. Câest sous la forme des maximes et des portraits que se prĂ©sentaient les CaractĂšres. Deux genres en vogue sâil en fut les portraits fleurissaient dans les salons, notamment dans celui de Mlle de ScudĂ©ry, et SegrĂ© put sans effort rassembler en un volume, La Galerie des portraits, tous ceux qui sây composĂšrent. Ils fleurissent aussi dans les Ćuvres les mĂ©moires du cardinal de Retz, celles de Mme de Motteville donnent le portrait dâAnne dâAutriche. La Rochefoucauld et Retz composaient chacun de leur cĂŽtĂ© le portrait lâun de lâautre. De ce goĂ»t universel des portraits, la comĂ©die de MoliĂšre, fidĂšle mĂ©moire du temps, suffirait Ă rendre tĂ©moignage. La scĂšne des portraits du Misanthrope, les portraits que lâon rencontre ça et lĂ au fil des PrĂ©cieuses ridicules en font foi. La parodie des portraits ne manque mĂȘme pas Ă lâĂ©poque et lâon sait que la parodie est moins la rançon dâune mode que sa consĂ©cration. SegrĂ© nous transmet le portrait-charge de Mme de la GrenouillĂšre et Boileau celui de Tisiphone. On pourrait montrer de la mĂȘme maniĂšre la vogue que connaissaient aussi les maximes, dans le salon de Mme de SablĂ© dont les pensĂ©es et les rĂ©flexions ont Ă©tĂ© publiĂ©es par lâabbĂ© Dailly. Le chevalier de MĂ©rĂ© publia lui aussi un recueil de maximes et tout le monde connaĂźt celui de La Rochefoucauld. IV. LâagrĂ©ment de la forme A. â COMPOSITION. AgrĂ©ables aux contemporains par les genres quâils empruntaient, Les CaractĂšres leur plaisaient aussi par la composition lecture facile de chapitres nettement distincts ; variĂ©tĂ© provenant de cette alternance des maximes et des portraits Ă lâintĂ©rieur de chaque chapitre opposition artistique dans les portraits disposĂ©s en diptyques ou en triptyques ; art de lâordonnance du dĂ©tail qui, prĂ©sentĂ© souvent comme un rĂ©bus, sollicitait la curiositĂ© du lecteur et exerçait sa sagacitĂ© sur tel ou tel de ces portraits avec un trait final qui illumine lâensemble. B. â STYLE. Il nâest pas jusquâau style enfin qui nâĂ©tait de nature Ă sĂ©duire le lecteur, tant par ces qualitĂ©s, communes au XVIIe siĂšcle, de prĂ©cision, de sens du mot juste, de probitĂ© de la pensĂ©e et de son expression, que par ces qualitĂ©s nouvelles de vie, de mouvement, de pittoresque et dâimprĂ©vu. Il y avait lĂ encore un parfum de nouveautĂ© qui forçait le succĂšs. Conclusion Ainsi lâĆuvre de La BruyĂšre justifie Ă lâexamen la vogue dont elle fut lâobjet. Elle flattait les goĂ»ts du temps en mĂȘme temps quâelle sĂ©duisait par sa nouveautĂ© ; mais la vogue est chose passagĂšre et ce qui consacre une Ćuvre câest sa pĂ©rennitĂ©. Lâambition de Stendhal Ă©tait dâĂȘtre lu dans les siĂšcles Ă venir. La BruyĂšre a pleinement rĂ©alisĂ© pour son cette ambition. Les CaractĂšres sont une de ces Ćuvres privilĂ©giĂ©es qui emportent Ă la fois les suffrages des contemporains et de la postĂ©ritĂ©. REMARQUES IdĂ©es et exemples seule, la IVe partie LâagrĂ©ment de la forme » nâest pas illustrĂ©e dâexemples prĂ©cis. Il vous est facile de combler cette lacune Ă lâaide des Ă©lĂ©ments fournis par le sujet faut-il rappeler comment on doit tirer parti des exemples il sâagit en tous les cas de mettre en valeur tous les dĂ©tails qui peuvent Ă©clairer la dĂ©monstration. Ainsi reportez-vous Ă la Ire partie chacun des ridicules communs Ă IrĂšne et Ă son modĂšle, Mme de Montespan, se trouve Ă©noncĂ©, puisque câest grĂące Ă la somme de ces correspondances que lâon peut donner la clĂ© » du portrait. Mais le travail reste Ă faire pour CondĂ©-Ămile, Fontenelle Cydias, etc⊠Câest pour vous une excellente occasion dâapprendre Ă Ă©toffer un paragraphe en dĂ©veloppant ces exemples dans le sens indiquĂ©. SUJETS COMPLĂMENTAIRES Sujet 3 ApprĂ©ciez ce mot de M. de MalĂ©zieu Ă La BruyĂšre dont il venait de lire Les caractĂšres VoilĂ de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup dâennemis. » Lyon Sujet voisin du deuxiĂšme sujet traitĂ©, voir en haut de lâarticle. Mais la citation appelle une organisation diffĂ©rente I. Beaucoup de lecteurs. Cf. IIIe et IVe parties a La vogue des genres dont sâinspire La BruyĂšre ; b lâagrĂ©ment de la Beaucoup dâennemis a la peinture satirique des classes sociales ; b la peinture peu flattĂ©e dâun certain nombre dâindividus qui ne pouvaient manquer de se reconnaĂźtre. Sujet 4 Taine Ă©crit Nous avons vu dans La BruyĂšre un Ă©loge du peuple, des rĂ©clamations en faveur des pauvres, une satire amĂšre contre lâinĂ©galitĂ© des conditions de fortune, bref les sentiments quâon appelle aujourdâhui dĂ©mocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ? Caen Pour la matiĂšre de la dissertation on se reportera au premier sujet traitĂ©, IIe partie voir en haut ainsi quâau deuxiĂšme sujet, IIe partie voir en haut.I. ApretĂ© de la peinture Cette peinture nâest pas celle dâun rĂ©volutionnaire, mais celle dâun moraliste. Il vise Ă rĂ©former les hommes non la sociĂ©tĂ©. Homme du XVIIe siĂšcle, il est trop bien enchainĂ© lui-mĂȘme Ă sa place dans la hiĂ©rarchie sociale pour croire quâil fĂ»t jamais possible de la remanier de fond en comble » PrĂ©vost-Paradol. Religieux, il estime que cette hiĂ©rarchie sociale est lâĆuvre de Dieu et que ces inĂ©galitĂ©s seront rĂ©parĂ©es dans un monde meilleur.
LES CARACTĂRES LA BRUYĂRE comĂ©die sociale Jean de La BruyĂšre est un moraliste classique. Il publie pour la premiĂšre fois Les CarcactĂšres ou les moeurs de ce siĂšcle en 1688 Ă Paris. Or, lâĂ©criture de cette oeuvre aurait dĂ©butĂ© dĂšs 1670. Dâailleurs, la rĂ©flexion et lâĂ©criture de cet ouvrage se poursuivra jusquâĂ sa mort en 1696. Ainsi, une neuviĂšme Ă©dition paraĂźtra aprĂšs la mort de lâauteur. En outre, lâauteur sâinspire de lâauteur grec ThĂ©ophraste dont il se dit simplement le traducteur, au dĂ©but des CaractĂšres. Les livres V Ă X seront Ă©tudiĂ©s Ă travers le prisme du parcours la comĂ©die sociale. Notre mĂ©thode complĂšte pour rĂ©ussir le commentaire condensĂ©e dans un petit guide. 1. Les CaractĂšres de La BruyĂšre, analyse dâune forme moraliste Lâoeuvre se compose de maximes et de portraits. A. Des maximes Ainsi, cette forme concise et frappante, utilisĂ©e avec une grande maĂźtrise par La Rochefoucauld est Ă©galement employĂ©e par La BruyĂšre dans Les CaractĂšres. B. Des portraits Mais La BruyĂšre montre de grands talents dâobservation. Ainsi son oeuvre montre les travers humains et sociaux Ă travers des descriptions trĂšs fines de personnages, mettant en Ă©vidence des dĂ©fauts. dĂ©calage humoristique Si les livres se succĂšdent selon un plan gĂ©nĂ©ral, Ă lâintĂ©rieur de chaque livre, la succession des paragraphes semble plutĂŽt suivre une succession piquante. En effet, le moraliste semble plutĂŽt vouloir surprendre son lecteur que de respecter une architecture 5 peinture des moeursChapitre 6 idĂ©es sociales et politiquesChapitre 7 de la villeChapitre 8 idĂ©es sociales et politiquesChapitre 9 de la courChapitre 10 des Grands 3. Les CaractĂšres de La BruyĂšre, analyse dâune oeuvre classique Dâabord, La BruyĂšre prĂ©sente son oeuvre avec modestie et sâinscrit dans la lignĂ©e des Anciens lorsquâil se place dans la lignĂ©e du grec ThĂ©ophraste. auteur du IIIĂšme siĂšcle avant JC Cette dĂ©marche apparaĂźt comme tout Ă fait son Ă©criture est vive et La BruyĂšre utilise la rhĂ©torique comme dans Voyage au pays de la cour ». Il emploie effectivement un subterfuge pour faire la satire de la cour. Il prĂ©tend faire le portrait au vitriol dâun peuple de sauvage. Mais La BruyĂšre joue Ă©galement sur des apologues. Ainsi, au chapitre X, § 9, il a recours Ă lâironie pour mieux dĂ©noncer la guerre et ses atrocitĂ©s. Pour conclure, Les CaractĂšres de La BruyĂšre semblent sâinscrire dans un hĂ©ritage antique, comme le veut le Classicisme. Cependant, la pensĂ©e et la vivacitĂ© du style de La BruyĂšre est en fait trĂšs moderne et prĂ©figure dĂ©jĂ la libertĂ© de ton des philosophes des LumiĂšres comme Voltaire ou Montesquieu. 4. La comĂ©die sociale dans Les CaractĂšres de La BruyĂšre Le théùtre Ainsi, La BruyĂšre fait rĂ©fĂ©rence Ă la comĂ©die et Ă la Des biens de fortune », 31 Le peuple souvent a le plaisir de la tragĂ©die il voit pĂ©rir sur le théùtre du monde les personnages les plus odieux, qui ont fait le plus de mal dans diverses scĂšnes, et quâil a le plus haĂŻs. » Ici, La BruyĂšre sâattache Ă analyser le goĂ»t des spectateurs pour la tragĂ©die qui est un divertissement moral. En effet, la catharsis doit permettre au spectateur de purger ses passions. Ainsi, lorsquâon assiste Ă une piĂšce tragique, le hĂ©ros ou lâhĂ©roĂŻne commet des erreurs, des fautes et paie de sa vie les fautes commises. Nous ressortons purgĂ©s de ces passions, autrement dit, nous ne commettrons pas ces mĂȘmes erreurs dans notre La BruyĂšre se rĂ©fĂšre Ă des noms cĂ©lĂšbres de la comĂ©die, genre trĂšs apprĂ©ciĂ© au XVIIĂšme Des Grands », 50. Aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théùtre gens nourris dans le faux, et qui ne haĂŻssent rien tant que dâĂȘtre naturels ; vrais personnages de comĂ©die, des Floridors, des Mondoris. » Ainsi, La BruyĂšre dĂ©nonce lâhypocrisie en sâappuyant sur des noms de comĂ©diens cĂ©lĂšbres Ă lâĂ©poque. Une Ă©criture dramatisĂ©e théùtralisĂ©e Effectivement, La BruyĂšre prend appui sur une Ă©criture vivante, des petites scĂšnes Des Grands », 37. Quelquâun vous dit Je me plains dâun tel, il est fier depuis son Ă©lĂ©vation, il me dĂ©daigne, il ne me connaĂźt plus. â Je nâai pas, pour moi, lui rĂ©pondez-vous, sujet de mâen plaindre ; au contraire, je mâen loue fort, et il me semble mĂȘme quâil est assez civil. Je crois encore vous entendre vous voulez quâon sache quâun homme en place a de lâattention pour vous, et quâil vous dĂ©mĂȘle dans lâantichambre entre mille honnĂȘtes gens de qui il dĂ©tourne ses yeux, de peur de tomber dans lâinconvĂ©nient de leur rendre le salut ou de leur sourire. » Ainsi, nous le voyons les brĂšves rĂ©pliques, les tirets, les guillemets suffisent Ă donner vie Ă une parole. La BruyĂšre donne vie Ă la morale. Le théùtre du monde Dâabord, la théùtralitĂ© permet de dĂ©noncer le rĂšgne des illusions. Or, la mĂ©taphore du théùtre du monde est trĂšs en vogue Ă lâĂ©poque classique. Un grand nombre dâauteurs et de piĂšces baroques prennent appui sur cette mĂ©taphore, citons Shakespeare dans Macbeth ou La tempĂȘte, Les illusions comiques de Corneille, La vie est un songe de Pedro Calderon de la que dit cette mĂ©taphore de notre monde? Dâabord, elle sâinscrit dans un rĂ©fĂ©rent religieux avec un Dieu dĂ©miurgique. Ainsi, chaque individu vit dans lâillusion quâil est libre et joue son rĂŽle dans une vaste De la cour », 99. Dans cent ans, le monde subsistera encore dans son entier ce sera le mĂȘme théùtre et les mĂȘmes dĂ©corations, ce ne seront plus les mĂȘmes acteurs. » Ainsi, nous pouvons le constater, cette mĂ©taphore du theatrum mundi donne Ă voir la vanitĂ© de la vie humainePar ailleurs, La BruyĂšre veut donner Ă voir les faux semblants. Pour cela, il montre lâenvers du dĂ©cor théùtral. Au fond, ce sont les artifices quâil veut mettre en Des biens de la fortune », 25 Si vous allez derriĂšre un théùtre, et si vous nombrez les poids, les roues, les cordages, qui font les vols et les machines ; si vous considĂ©rez combien de gens entrent dans lâexĂ©cution de ces mouvements, quelle force de bras, et quelle extension de nerfs ils y emploient, vous direz Sont-ce lĂ les principes et les ressorts de ce spectacle si beau, si naturel, qui paraĂźt animĂ© et agir de soi-mĂȘme ? » Vous vous rĂ©crierez Quels efforts ! quelle violence ! » De mĂȘme nâapprofondissez pas la fortune des partisans. » Pour aller plus loin, dâautres fiches peuvent tâaider âBiographie de La BruyĂšre âLes CaractĂšres de La BruyĂšre texte intĂ©gral+ PDF âGnathon explication linĂ©aire Navigation des articles
Les CaractĂšres est composĂ© de seize chapitres de longueurs inĂ©gales. Chapitre I Des ouvrages de lâesprit 69 remarques La BruyĂšre ouvre son livre sur des remarques gĂ©nĂ©rales concernant la littĂ©rature classique et le travail de lâĂ©crivain. Il poursuit, avec le premier chapitre, en commentant les Ă©crivains des XVIe et XVIIe siĂšcles Tout est dit, et lâon vient trop tard depuis plus de sept mille ans quâil y a des hommes et qui pensent. Sur ce qui concerne les mĆurs, le plus beau et le meilleur est enlevĂ© ; lâon ne fait que glaner aprĂšs les anciens et les habiles dâentre les modernes. » Chapitre II Du mĂ©rite personnel 44 remarques Pour La BruyĂšre, les valeurs de lâindividu sont Ă©touffĂ©es dans une sociĂ©tĂ© dâapparat qui le considĂšre non pas pour ce quâil est mais pour ce quâil paraĂźt ĂȘtre. Chapitre III Des femmes 81 remarques Les femmes sont pour lâauteur des ĂȘtres superficiels elles sont coquettes car lâapparence leur importe avant tout ; elles deviennent donc vaniteuses. Ă la fin de leur vie, elles se transforment en dĂ©votes. Chapitre IV Du cĆur 85 remarques Le vĂ©ritable amour, tout comme une amitiĂ© vĂ©ritable, est difficile Ă trouver. Câest parce que les hommes se trompent souvent de cible, et laissent leurs passions les emporter. Il faut savoir apprĂ©cier un bonheur simple. Chapitre V De la sociĂ©tĂ© et de la conversation 83 remarques La sociĂ©tĂ© repose sur des codes sociaux, notamment lâart de la conversation, de la communication, qui dĂ©termine les relations humaines. Ă contrario, ceux qui profĂšrent des discours hypocrites ou ceux qui imposent leur parole sont Ă bannir. Chapitre VI Des biens de fortune 83 remarques Lâargent rĂ©git la sociĂ©tĂ© et donc dĂ©termine la vie de lâindividu, câest ce qui lui donne de lâimportance. Lâargent est maĂźtre de la gloire et mĂȘme des relations familiales. Chapitre VII De la ville 22 remarques La ville est un théùtre oĂč la bourgeoisie singe la cour en se mettant en scĂšne. Aussi, la diversitĂ© caractĂ©rise la ville câest lĂ oĂč toutes les classes se cĂŽtoient, se croisent et cohabitent. Chapitre VIII De la cour 101 remarques Lâessentiel du chapitre se concentre sur le portrait stĂ©rĂ©otypĂ© du parfait courtisan. La cour est un lieu oĂč lâon vit en autarcie, Ă part, oĂč chacun ne pense quâĂ son intĂ©rĂȘt propre, Ă paraĂźtre et Ă dissimuler. Les courtisans sont en gĂ©nĂ©ral prĂȘts Ă tout pour obtenir des faveurs. Le seul moyen de bien vivre est donc de fuir la cour. Chapitre IX Des grands 56 remarques Le chapitre peint des portraits de la noblesse dâĂ©pĂ©e, qui se distinguent dans la foule des courtisans. Les grands sont vaniteux, alors quâils ne sont pas nĂ©cessairement cultivĂ©s. Ils mĂ©prisent les autres, bien que leur reconnaissance sociale soit due Ă leur naissance, et non Ă leur valeur propre. NĂ©anmoins, ils ont une utilitĂ© historique de par leur lignĂ©e. Chapitre X Du souverain ou de la RĂ©publique 35 remarques Le meilleur des gouvernements nâexiste pas. La BruyĂšres sâimagine la solitude que ressent un souverain puis condamne les guerres et les invasions. Selon lui, le chef dâĂtat idĂ©al sâapparente Ă un berger guidant et soignant son troupeau. Enfin, il dĂ©veloppe une rĂ©flexion sur la relation de dĂ©pendance rĂ©ciproque, le contrat Ă©tabli entre un souverain et son peuple, Ă©numĂ©rant les devoirs de lâun puis de lâautre. Chapitre XI De lâhomme 158 remarques Lâimperfection caractĂ©rise dâabord lâHomme la nature humaine nâest pas constante, modĂ©rĂ©e, ni bonne par nature. La BruyĂšre Ă©numĂšre ensuite les dĂ©fauts principaux de lâHomme le narcissisme et lâĂ©gocentrisme, lâingratitude, lâinjustice ou encore lâindiffĂ©rence. LâHomme est intransigeant avec autrui ; or il faut savoir se montrer indulgent avec ses semblables. Chapitre XII Des jugements 119 remarques Les jugements sont souvent faux, voire ridicules, et sont basĂ©s sur ce qui semble et non ce qui est ; car il nây a pas nĂ©cessairement de lien de causalitĂ© entre la faute Ă priori et le jugement Ă posteriori. Chapitre XIII De la mode 31 remarques LâHomme se laisse souvent influencer par la mode et se perd dans des considĂ©rations superficielles parce quâelle est Ă©phĂ©mĂšre et capricieuse. LâHomme se ridiculise en suivant ses fantaisies. Chapitre XIV De quelques usages 73 remarques Selon La BruyĂšre, les usages et les coutumes, quâils soient sociaux, religieux ou familiaux, sont artificiels et complexifient, voire entravent, les relations humaines. Chapitre XV De la chaire 30 remarques La BruyĂšre critique lâoralitĂ© de certains prĂ©dicateurs chrĂ©tiens qui sont dĂ©mesurĂ©ment Ă©loquents et sâenorgueillissent de leur rhĂ©torique. Ils devraient prĂȘcher plus simplement afin dâĂȘtre, au moins, compris par lâassemblĂ©e. Chapitre XVI Des esprits forts 50 remarques La BruyĂšre affirme sa croyance en Dieu et dĂ©nonce les impies, les esprits faibles qui nient Dieu et lâĂąme. Notre pensĂ©, immatĂ©rielle et insaisissable, est la preuve de notre spiritualitĂ©.
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dissertation sur les caractĂšres de la bruyĂšre